Les deux tiers des primes de réassurance en dommages du groupe, et 47% du total, sont renouvelés à cette date, a précisé l'entreprise dans un communiqué.
Scor, dont l'activité consiste à assurer des assureurs, a souhaité "réduire son exposition aux risques de catastrophes naturelles", avec une diminution de 14% de la perte maximum possible dans un scénario pouvant survenir une fois tous les 250 ans, "après une baisse de -21% au cours de l'année 2022", selon le communiqué.
Le groupe, qui avait annoncé une perte de 509 millions d'euros (presque autant en francs) sur les neuf premiers mois de 2022 et vient de se séparer de son directeur général, a également réduit la part des "branches les plus sensibles à l'inflation économique et sociale", notamment la responsabilité civile et l'automobile.
Sur ces segments, le montant des primes est en baisse de 24%.
Sur l'ensemble de la branche dommage, le renouvellement des primes s'est traduit par une baisse de 20,4% de celles-ci, à 2,18 milliards d'euros.
A l'inverse, la branche "Global Lines", qui comprend notamment l'agriculture, l'aviation, crédit caution, la marine ou encore la cybersécurité, a vu le montant de ses primes progresser de 3,6% à 1,48 milliard.
Au total, les primes ont donc diminué de 12,1%, à 3,66 milliards d'euros.
C'est "pire que les -10% attendus", ont réagi dans une note les analystes de Jefferies.
"Néanmoins, la contrepartie positive est que Scor prévoit une amélioration" de sa rentabilité, ont-ils poursuivi.
Vendredi dernier, l'agence Moody's a abaissé la note de Scor, suivant une tendance ouverte par S&P et Fitch en fin d'année dernière.
Scor publiera ses résultats pour l'ensemble de l'année 2022 le 3 mars.