"Des ballons chinois ont été observés au-dessus de pays des cinq continents" dont ils ont "violé la souveraineté", a indiqué Karine Jean-Pierre, depuis l'avion qui emmène le président Joe Biden pour un déplacement dans le Wisconsin (nord).

Samedi, les Etats-Unis ont abattu un aéronef chinois qui survolait leur territoire.

Des responsables américains ont assuré que la décision d'attendre avant de l'abattre avait fourni "une formidable occasion de mieux comprendre et d'étudier" l'engin, dont la traversée du territoire américain a captivé le pays pendant plusieurs jours.

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Washington a depuis assuré que la Chine n'en était pas à son coup d'essai, et que Pékin avait envoyé trois aéronefs pour de brèves incursions dans le ciel américain pendant la présidence de Donald Trump, et déjà un au début du mandat de Joe Biden.

La Chine, de son côté, a vivement condamné la destruction du ballon, selon elle un aéronef "civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques", qui était entré de manière "involontaire" dans l'espace aérien américain.

Collecte des débris

"C'était un acte irresponsable et en réponse nous avons agi de façon responsable et prudente afin de protéger nos intérêts", a justifié mercredi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d'une conférence de presse au côté du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

Il a rappelé que l'armée américaine poursuivait son travail de collecte des débris du ballon au large des côtes de la Caroline du Sud.

Des responsables gouvernementaux informent le Congrès des renseignements collectés, ainsi que des dizaines de pays à travers le monde depuis Washington ou par l'intermédiaire des ambassades, a encore précisé M. Blinken.

En Europe aussi

"Nous le faisons", a-t-il dit, "parce que les Etats-Unis n'étaient pas la seule cible de ce vaste programme qui a violé la souveraineté de pays à travers les cinq continents".

Jens Stoltenberg a quant à lui fait part de l'inquiétude des pays de l'Otan face à ces activités d'espionnage de la Chine, en soulignant que Pékin avait investi massivement ces dernières années pour se doter de nouvelles capacités militaires.

"Nous avons également vu une augmentation des activités d'espionnage de la Chine en Europe. Ils utilisent des satellites, l'internet et, comme on a pu le voir au-dessus des Etats-Unis, des ballons", a-t-il dit en appelant à une "vigilance constante".

Selon le quotidien Washington Post, citant des responsables américains non identifiés, ce programme d'espionnage chinois est dirigé en partie depuis l'île de Hainan (sud).

Des ballons espions ont été utilisés pour surveiller des sites militaires au Japon, en Inde et à Taïwan, ajoute le journal.

Dans son discours sur "l'état de l'Union" mardi soir, le président américain a affirmé que les Etats-Unis ne se laisseraient pas intimider par la Chine, tout en disant ne pas rechercher le conflit avec Pékin.