Ces derniers, qui "travaillent" pour un journal télévisé fictif baptisé Wolf News, sont en réalité des produits de l'intelligence artificielle, apparus sur les réseaux sociaux, pour assurer apparemment la promotion des intérêts du parti communiste chinois, indique la firme américaine Graphika dans une étude publiée mardi.

"C'est la première fois que nous voyons une opération de soutien à un Etat avoir recours à une vidéo issue de l'intelligence artificielle mettant en scène des personnes fictives pour créer un contenu politique trompeur", a déclaré le vice-président de Graphika.

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Cet hypertrucage ou "deepfake" permet notamment de remplacer dans une vidéo un visage par celui d'un autre ou de falsifier les propos d'une personnalité avec un réalisme déconcertant.

Un défi

Dans l'une de ces vidéos analysées par Graphika, un présentateur qui dit s'appeler Alex, critique l'inaction des Etats-Unis face à la violence des armes qui ravage ce pays. Dans une autre, une présentatrice souligne l'importance de la "coopération" entre les grandes puissances que sont la Chine et les Etats-Unis.

Les progrès dans l'intelligence artificielle ont attisé les craintes que cette technologie ne serve aussi à répandre de fausses informations et des "deepfakes", ces manipulations numériques de plus en plus réalistes, qui présentent un défi en matière de lutte contre la désinformation.

Ces affirmations de Graphika, qui n'ont pas été commentées par Pékin, sont publiées quelques semaines après que le gouvernement chinois a annoncé une nouvelle réglementation pour encadrer les "deepfakes". La réglementation impose aux entreprises proposant des services d'hypertrucage en Chine d'obtenir l'identité réelle de leurs utilisateurs.

Pour Graphika, les deux présentateurs de Wolf News ont très certainement été créés grâce à de la technologie fournie par la start-up londonienne Synthesia.