Le bénéfice net part du groupe a progressé de 26% sur un an à 7,6 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires en progression de 14,5% à 60,1 milliards d'euros (58,73 milliards de francs), d'après un communiqué. Une performance améliorée comparé à un an plus tôt quand le bénéfice et le chiffre d'affaires avaient enregistré des hausses à un chiffre seulement.
"Unilever a généré une année de forte croissance du chiffre d'affaires dans des conditions macroéconomiques difficiles", tirée par des augmentations de prix en réponse aux coûts eux-mêmes attisés par l'inflation, a commenté le directeur général sur le départ Alan Jope. Unilever avait dévoilé fin janvier le nom de son futur directeur général, le néerlandais Hein Schumacher, qui prendra cet été les rênes du groupe.
La stratégie de M. Jope, à la tête d'Unilever depuis 2019 et qui avait annoncé son départ en septembre, était questionnée depuis des mois par des investisseurs influents. M. Jope s'était notamment retrouvé sous le feu des critiques après l'échec de son projet d'acquisition à grands frais de la division de produits de santé de grande consommation du laboratoire GSK, qui avait suscité les protestations d'actionnaires influents.
Le directeur général avait alors fait machine arrière et renoncé à faire des acquisitions majeures à court terme. La groupe avait dévoilé peu après une réorganisation comprenant la suppression d'environ 1.500 postes d'encadrement et l'organisation "autour de cinq types d'activité": beauté et bien-être, hygiène personnelle, entretien de la maison, nutrition et glaces.
Certains investisseurs avaient également critiqué la façon dont Unilever s'efforçait d'améliorer son image en termes d'inclusion et d'écologie, estimant que cela se faisait aux dépens de la gestion financière et stratégique. "Notre nouveau modèle opérationnel génère déjà une culture de prise de décision plus audacieuse et rapide" et tirons "progressivement les bénéfices de notre portefeuille de produits remanié", ajoute M. Jope dans le communiqué jeudi.
Le groupe précise qu'il s'attend à ce que l'inflation des coûts "continue en 2023". Unilever avait annoncé fin mai la nomination du milliardaire américain Nelson Peltz au conseil d'administration et la confirmation de l'entrée au capital de son fonds activiste Trian à hauteur de 1,5%.
Selon le quotidien financier néerlandais Financieel Dagblad (FD), M. Schumacher peut compter sur le soutien de Nelson Peltz.