Vodafone a rendu la transaction publique mardi dans une notification au marché, précisant que l'américain avait acquis plus d'1,3 milliard d'actions, soit 4,92% du capital de Liberty Global, qui possède entre autres l'opérateur suisse Sunrise.
Le titre de Vodafone prend 3,94% à 97,70 pence vers 09H15 GMT (10H15 HHEC) sur la place britannique. A ce prix, la part acquise par Liberty Global vaut environ 1,3 milliard de livres (près d'1,5 milliard de francs).
"Le cours actuel de l'action de Vodafone ne reflète pas la valeur sous-jacente à long terme de ses activités opérationnelles, ni les opportunités de consolidation et d'infrastructure annoncées", a assuré le directeur général de Liberty Global Mike Fries lundi en fin de journée dans un communiqué.
"Liberty Global n'a pas l'intention de chercher à être représenté au conseil d'administration de Vodafone", a précisé le groupe du magnat américain du câble John Malone.
Vodafone avait annoncé début décembre le départ surprise de son directeur général Nick Read dès la fin du mois après quatre ans à la tête du groupe, dans un contexte de contre-performance notamment en Allemagne, son plus gros marché.
Le groupe avait notamment publié début février un chiffre d'affaires légèrement effrité pour son troisième trimestre décalé à cause du ralentissement en Europe, malgré une performance "résiliente en Afrique".
L'opérateur, l'un des poids lourds en Europe, mène depuis plusieurs années une restructuration qui l'a conduit à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique.
De quoi susciter l'intérêt d'investisseurs tels que le groupe Emirates Telecommunications Group Company (e&, anciennement Etisalat), devenu en mai premier actionnaire. E& avait annoncé en décembre augmenter à 11% sa participation.
Le milliardaire Xavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad, avait pour sa part annoncé en septembre une prise de participation de 2,5%.
Le fonds activiste Cevian Capital avait également, selon la presse britannique, pris une part du capital l'an dernier mais s'était finalement désengagé.
Le groupe a récemment dit espérer tirer entre 3,2 et 7,1 milliards d'euros de la création d'une coentreprise avec les fonds d'investissement américains KKR et GIP, qui lui rachèteront par ce biais une partie des actions de sa filiale d'antennes-relais Vantage Towers.
Vodafone est aussi en discussions pour fusionner ses activités au Royaume-Uni avec Three UK, filiale de la holding de Hong Kong CK Hutchison, afin d'allier leurs forces dans la 5G.