Le bénéfice net s'est lui inscrit à 1,9 milliard de dollars, a indiqué mercredi Airbnb. Au quatrième trimestre, ses revenus ont progressé de 24% sur un an, malgré un contexte économique difficile marqué par l'inflation et les plans sociaux massifs aux Etats-Unis.

Surtout, son bénéfice net a été quasiment multiplié par cinq, à 319 millions de dollars, bien au-delà des attentes du marché. C'est le "quatrième trimestre le plus rentable" de l'histoire d'Airbnb, a souligné le groupe californien.

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Son titre prenait plus de 9% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.

Brian Chesky, le patron de l'entreprise, s'est en outre montré optimiste pour le trimestre en cours, avec des utilisateurs qui "réservent toujours plus en avance".

"Les voyageurs ont recommencé à visiter les villes et à se rendre à l'étranger. (Ce genre de déplacements) constituait le gagne-pain d'Airbnb avant la pandémie", a-t-il précisé lors d'une conférence téléphonique.

La plateforme comptait 6,6 millions de logements ouverts à la location fin décembre, soit 16% de plus qu'il y a un an (sans compter la Chine).

Une accélération de l'offre que Brian Chesky a mis sur le compte de l'attrait pour les particuliers de générer des revenus supplémentaires "souvent essentiels dans ces temps difficiles", mais aussi des améliorations du service.

Airbnb a mis en place à l'automne un dispositif qui permet aux hôtes néophytes d'être conseillés par des hôtes expérimentés, rémunérés par la société.

"Le nombre de nouveaux hôtes actifs recrutés avec l'aide de nos +superhôtes+ a augmenté de 20%", a assuré Brian Chesky.

La plateforme a aussi ajouté la possibilité de vérifier l'identité des voyageurs et augmenté le montant des dommages couverts par son assurance AirCover.

En Chine, Airbnb s'attend à une "reprise assez progressive".

Au printemps 2022, le groupe avait décidé de suspendre son offre de logements à louer en Chine à cause des confinements à répétition depuis début 2020, mais la plateforme est restée ouverte aux Chinois souhaitant louer un logement à l'étranger.

"Nous pensons qu'il va y avoir des centaines de millions de personnes qui veulent (...) voyager dans le monde" a indiqué Brian Chesky, évoquant notamment les moins de 30 ans qui "veulent vraiment des expériences authentiques quand ils voyagent".

En 2020, face à la pandémie et aux restrictions sanitaires, Airbnb avait dû licencier un quart de ses effectifs et revoir ses priorités.

"J'avais essayé de créer trop de choses en même temps", avait expliqué à l'AFP Brian Chesky en novembre dernier.