Les départs s'effectueront sur la base du volontariat, a précisé Ford.
Le constructeur américain souhaite créer une "structure de coûts plus compétitive" en Europe, où il rencontre des difficultés, a-t-il indiqué mardi lors d'une conférence de presse.
Ford va réduire le nombre de modèles conçus pour l'Europe en se concentrant à l'avenir sur les véhicules électriques et sur ses ventes très profitables d'utilitaires. Les équipes de conception de véhicules vont ainsi être divisées par deux.
Le constructeur va notamment supprimer en Allemagne 1700 postes dans la R&D ainsi que 600 postes dans des fonctions administratives.
Au Royaume-Uni, il prévoit 1000 suppressions de postes dans la R&D et 300 dans les fonctions support.
Les 200 autres suppressions de postes toucheront d'autres pays européens non précisés mardi.
Après ces départs, qui s'effectueront sur trois ans et sur la base du volontariat, 3400 ingénieurs continueront de travailler sur les produits de la marque en Europe.
La confirmation de ces suppressions de postes était attendue après leur annonce fin janvier par le syndicat allemand IG Metall. En Allemagne, elles se feront "principalement sur le site de Cologne" (ouest), avait détaillé un porte-parole du syndicat.
Cette annonce du constructeur intervient alors que la crainte de délocalisation des industries automobiles monte en Europe, depuis que Washington a introduit de larges subventions en faveur des véhicules électriques construits aux Etats-Unis, dans son plan baptisé IRA (Inflation Reduction Act).
Ford est engagé dans la course vers l'électrique, une technologie coûteuse qui requiert une modernisation complète des usines existantes.
Dans cette optique, ses sites européens se préparaient déjà à la réorganisation des activités du groupe. Mais jusqu'à récemment, les emplois du site de Cologne semblaient préservés.
Ford a également annoncé à l'été 2022 des suppressions de plusieurs milliers de postes aux Etats-Unis et en Inde, à l'occasion de conversions d'usines vers l'électrique.