Les craintes de pénuries au plus fort de l'hiver en raison du rôle crucial de la Russie comme fournisseur de l'Europe se sont apaisées.
"Les prix européens du gaz ont baissé de 50% depuis novembre grâce à des températures anormalement élevées" qui limitent l'utilisation du chauffage "et d'une compétition pour le gaz naturel liquide (GNL) limitée du côté de la Chine quand les mesures anti-Covid étaient encore d'actualité", commente Edoardo Campanella, analyste chez UniCredit.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, qui fait référence sur le marché européen, s'échangeait pour moins de 50 euros vendredi matin pour la première fois depuis septembre 2021.
"Sans la diminution drastique des livraisons de gaz russe, l'Europe pourrait profiter actuellement d'une croissance au dessus de la moyenne plutôt que de subir une stagnation de la croissance", déplore Salomon Fiedler, analyste chez Berenberg.
Si la baisse des cours est une bonne nouvelle pour des pays qui luttent contre une inflation galopante et fortement liée au prix de l'énergie, le répit pourrait être de courte durée.
"Malgré des réserves élevées, si les températures se normalisent à l'hiver 2023-24, baisser la consommation sera plus difficile, rendant la compétition avec la Chine pour le GNL plus intense", prévient M. Campanella.