Le chiffre d'affaires a quant a lui bondi de 13,9% porté par des hausses de prix pour faire face à la flambée des coûts de production, aggravée par la guerre en Ukraine, a indiqué mercredi Danone.
"La dernière fois que l'effet prix a eu autant d'impact dans nos résultats remonte aux années 1980", a commenté un porte-parole du géant français.
Le bénéfice net part du groupe est tombé à 959 millions d'euros (947 millions de francs), en raison du retrait de Russie de son unité "produits laitiers et d'origine végétale", qui constitue la majeure partie de son activité dans le pays.
L'opération a entraîné une dépréciation de 500 millions d'euros en 2022 et le groupe confirme que cela lui coûtera "500 millions d'euros supplémentaires en 2023", selon un porte-parole de Danone.
Les résultats ont également été affectés par la mise en place du plan "Local First", projet de réorganisation mondiale du groupe porté par l'ancien directeur général Emmanuel Faber avant qu'il ne soit évincé mi-mars 2021 et poursuivi par la nouvelle direction.
Le géant derrière les marques Activia, Blédina ou encore Aptamil a vu sa marge opérationnelle courante s'éroder en 2022 à 12,2%, contre 13,7% l'année précédente, mais reste supérieur à 12%, qui était l'objectif fixé pour l'année 2022.
Cette baisse de rentabilité reflète "l'impact de l'augmentation du coût des achats des matières premières, qui n'ont pas totalement été compensés par nos efforts de productivité et des hausses de prix", a expliqué le groupe.