AB InBev, dont le siège social est à Louvain (centre de la Belgique), a vu ses volumes mondiaux de boissons écoulés progresser de 2,3% en 2022, à 595 millions d'hectolitres, après une hausse de 9,6% l'année précédente.

Le groupe s'estime "en position favorable pour continuer à enregistrer une croissance rentable et soutenue" en 2023 après avoir profité depuis 2021 du redressement de la consommation de bière dans le monde et s'être bien remis des conséquences de la pandémie.

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Le chiffre d'affaires a augmenté de 6,4% à 57,8 milliards de dollars (54,3 milliards d'euros), mais de 11,2% à périmètre et taux de change constant, bien plus rapidement que les volumes, profitant de hausses de tarifs facilitées par la stratégie de développement de marques haut de gamme.

La croissance a été portée par les labels Corona et Stella Artois qui ont progressé respectivement de 18,6% et 11,7% sur les marchés d'exportation. Budweiser a vu ses ventes augmenter de 2,5% en dehors des États-Unis, malgré l'impact des restrictions liées au COVID-19 en Chine, le plus gros marché de la marque.

Au total, le géant brassicole belgo-brésilien, qui revendique plus de 2 milliards de consommateurs de ses boissons dans 150 pays, souligne que ses ventes de l'an dernier sont supérieures de 5,8% à celles de l'exercice 2019, avant la pandémie de Covid.

La croissance a permis une hausse des profits, cependant moins forte que celle des ventes.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a augmenté de 3,3% à 19,8 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros). Mais le groupe retient plutôt une hausse de 7,2% calculée à périmètre et taux de change constants.

Pour 2022, AB InBev estime donc avoir atteint son objectif d'une progression de l'Ebitda "entre 4 et 8%", conforme à ses perspectives à moyen terme, et une croissance des ventes "supérieure à celle de l'Ebitda". Cet objectif est reconduit pour 2023.

La marge Ebitda (rapportée au chiffre d'affaires) a cependant reculé de 126 points de base, à 34,3% en raison notamment d'un "impact négatif des devises, des coûts de matières premières, de l'augmentation des frais de ventes, dépenses administratives et autres frais généraux".

"Nous avons enregistré une croissance record des volumes pendant l'exercice", s'est félicité le directeur général Michel Doukeris, soulignant que l'Ebitda avait atteint "la fourchette haute" des objectifs malgré la hausse des coûts et des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement.

Il a également mis en avant le "solide" flux de trésorerie disponible de 8,5 milliards de dollars (8 milliards d'euros) dégagé en 2022 qui a permis de poursuivre le désendettement du groupe. L'endettement net est revenu à 69,7 milliards de dollars (65,5 milliards d'euros), en baisse de 6,5 milliards de dollars sur un an.