Les experts interrogés par Factset et Bloomberg tablaient respectivement sur un taux de 8,2% et 8,3%.
L'inflation avait atteint son point haut en octobre, à 10,6%, après un an et demi de hausse ininterrompue, accélérée par la guerre en Ukraine.
Après des baisses marquées en novembre, décembre et janvier, grâce à une accalmie sur les prix de l'énergie (électricité, gaz, pétrole), le ralentissement de l'inflation a donc marqué un coup d'arrêt le mois dernier.
Il s'explique d'abord par l'accélération des prix de l'alimentation. En hausse de 15% sur un an en février, ils sont devenus le premier moteur de l'inflation, passant devant l'énergie dont les tarifs ont progressé en moyenne de 13,7%, selon les données publiées jeudi par l'office européen des statistiques.
De leur côté, les prix des biens industriels ont augmenté le mois dernier de 6,8% sur un an, soit 0,2 point de plus qu'en janvier.
Dans les services, l'inflation accélère aussi légèrement à 4,4% (+0,2 point).
Parmi les 20 pays de la zone euro, les taux d'inflation les plus faibles en février ont été enregistrés au Luxembourg (4,8%) et en Belgique (5,5%).
La France (7,2%) fait toujours partie des pays les mieux lotis, faisant bien mieux que l'Italie (9,9%) ou l'Allemagne (9,3%).
Comme les mois précédents, l'inflation a été la plus forte dans les pays baltes, Lettonie (20,1%), Estonie (17,8%) et Lituanie (17,2%), d'après les données harmonisées d'Eurostat.