Il existe des différences significatives entre les régions. Dans les pays à revenus bas et intermédiaires inférieurs, l'inégalité de genre en matière de revenu du travail est bien pire. Les femmes y gagnent respectivement 33% et 29% du salaire des hommes, selon cette étude, publiée à deux jours de la Journée internationale des droits des femmes et qui porte sur des chiffres de 2019.

Dans les pays riches et à revenus intermédiaires supérieurs, ce taux atteint 58 et 56%. Cette disparité "frappante" s'explique à la fois par le niveau d'emploi plus faible des femmes et par leurs revenus moyens inférieurs lorsqu'elles sont employées.

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Progrès trop lents

Les avancées pour réduire les inégalités ont été trop lentes depuis de nombreuses années, déplore l'OIT. L'organisation appelle à améliorer la participation des femmes à l'emploi, d'élargir leur accès à toutes les activités et de diminuer les décalages sur la qualité des emplois.

Selon les nouvelles indications de l'OIT, 15% des femmes en âge de travailler aimeraient le faire mais n'ont pas d'emploi, contre 10,5% des hommes. Cet écart est resté presque similaire depuis plus d'une quinzaine d'années.

Le poids des responsabilités familiales

En revanche, les taux de chômage des femmes et des hommes sont très similaires. Problème, les composantes utilisées pour les établir excluent souvent les femmes de manière disproportionnée, souligne l'OIT.

L'organisation explique notamment ce phénomène par le poids des responsabilités personnelles et familiales, notamment les tâches de soins non rémunérées. Ces activités peuvent empêcher les femmes non seulement d'être employées mais aussi de rechercher activement un emploi ou de pouvoir travailler à court terme - deux critères permettant d'être considéré comme chômeur.

Le déficit d'emplois est particulièrement important dans les pays en développement. La part de femmes incapables de trouver un emploi atteint au total 24,9% dans les pays pauvres, contre un peu plus de 16,6% chez les hommes.

Activités plus vulnérables

Mais les disparités en matière de travail décent entre les hommes et les femmes ne se limitent pas à l'accès à l'emploi. Et celles-ci sont surreprésentées dans certains types d'activités vulnérables, déplore encore l'OIT. Par exemple, les femmes aident plus souvent leur ménage ou l'entreprise de leurs proches qu'elles occupent un emploi indépendant, ajoute également l'organisation.