Trois jours. C'est le temps qu'il a fallu aux députés pour esquisser l'avenir énergétique de la Suisse. Ils le veulent sûr et indigène. Concrètement, les grandes installations hydroélectriques, photovoltaïques, éoliennes et de pompage-turbinage pourront être plus facilement construites. Désormais d'intérêt national, leur établissement primera sur la protection de la nature ou du paysage.

Les centrales hydroélectriques, éoliennes, photovoltaïques, de biogaz ou de géothermie bénéficieront en outre de contributions d'investissement, telles qu'adoptées en octobre 2021 dans le cadre d'une solution de transition. Plusieurs autres mesures spécifiques à chaque énergie ont encore été prises.

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Objectifs ambitieux

Ces mesures visent à atteindre des objectifs ambitieux. Au moins 35 TWh d'électricité devront être produits en 2035 grâce aux énergies renouvelables - hydraulique non compris -, et 45 TWh en 2050. Le gouvernement avait mis la barre à 17 TWh et 39 TWh. Les exigences pour l'énergie hydraulique sont fixées à 37,9 TWh et 39,2 TWh.

Afin d'assurer l'approvisionnement hivernal, la production devra être augmentée d'au moins 6 TWh - et non seulement de 2 TWh comme le proposait le gouvernement - durant cette période d'ici à 2040. Quinze projets de centrales hydroélectriques, dont huit en Valais, bénéficieront de procédures accélérées pour atteindre cet objectif.

Au vote sur l'ensemble, le projet a été adopté par 104 voix contre 54, issues des rangs UDC, et 33 abstentions de la gauche. Le dossier repasse à la Chambre des cantons.