"Pendant la décennie écoulée, les applications de Meta ont aidé, soutenu et facilité la tâche des criminels responsables de proxénétisme, trafic d'êtres humains et de pédocriminalité qui ont eu lieu à grande échelle sur les plateformes" du groupe californien, accuse la plainte déposée lundi devant un tribunal du Delaware, spécialisé en droit des affaires.

"Des preuves substantielles montrent que le conseil d'administration a fermé les yeux alors qu'il avait connaissance, tout comme la direction de l'entreprise, de ce phénomène en pleine expansion", continuent les avocats des fonds signataires, qui détiennent des actions chez Meta.

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Ils assurent que les trafiquants se servent des plateformes pour attirer, recruter et exploiter des victimes, qui sont des utilisateurs mineurs et adultes de Facebook et Instagram, "dont les vies sont pour toujours dévastées".

Nombreuses poursuites

Meta "interdit clairement l'exploitation des humains et l'exploitation sexuelle des enfants", a réagi mardi un porte-parole du géant des réseaux sociaux contacté par l'AFP.

"Les affirmations dans cette plainte ne reflètent pas nos efforts pour lutter contre ce type d'activités. Notre but est d'empêcher les personnes qui cherchent à exploiter des êtres humains d'utiliser notre plateforme et nous travaillons de près avec des organisations comme Polaris, le National Center for Missing and Exploited Children et Stop the Traffik", a-t-il ajouté.

Le groupe de Mark Zuckerberg fait déjà face à de nombreuses poursuites sur d'autres terrains, notamment la santé mentale des enfants et adolescents.

Des élus américains et des associations de protection de l'enfance reprochent aux applications particulièrement populaires chez les jeunes comme Instagram (mais aussi YouTube ou TikTok) de susciter de l'addiction, des problèmes d'estime de soi ou de faciliter le harcèlement en ligne.