Les Bourses européennes ont ouvert en baisse: Paris perdait 0,98%, Londres 1,01%, Francfort 0,96% et Milan 1,16% vers 09h35.
Le secteur bancaire de l'indice élargi Stoxx Europe 600 reculait de 1,97%, l'action Credit Suisse de 6,32% et celle d'UBS de 6,04% à Zurich.
A Paris, Société Générale cédait 3,21%, la pire performance de l'indice CAC 40, BNP Paribas perdait aussi 2,42%. A Francfort, Deutsche Bank glissait de 6,12% et Commerzbank de 3,71%. Barclays perdait 2,79% à Londres et HSBC 1,57%.
Pour la banque nationale suisse (BNS), le rachat de Credit Suisse par sa concurrente et compatriote UBS a sonné la fin de la crise de confiance envers la seconde banque helvétique, mais les turbulences dans le secteur limitent les prises de risque des investisseurs vendredi.
Signe de la nervosité des investisseurs, les rendements obligataires des dettes des Etats européens reculaient nettement.
Wall Street a terminé dans le vert jeudi, rassurée par l'idée que la Réserve fédérale américaine pourrait bientôt arrêter ses hausses de taux et par une déclaration de la secrétaire d'Etat au Tresor Janet Yellen qui a assuré que les autorités seraient "prêtes à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire" pour éviter la contagion dans le secteur financier.
En Asie, Hong Kong a perdu 0,67% et Shanghai 0,64%. Tokyo a cédé 0,13%, pénalisée par la remontée du yen. L'inflation au Japon a ralenti pour la première fois depuis plus d'un an en février à 3,1%.
Cause et remède aux difficultés des banques commerciales, les banques centrales des États-Unis, d'Angleterre, de Suisse et de Norvège ont annoncé cette semaine une nouvelle hausse de leurs taux directeurs, leur principal outil de lutte contre l'inflation.
Si la manoeuvre effectuée par la puissante Réserve fédérale américaine (Fed) a été perçue comme accommodante, l'institution a prévenu que le choc bancaire devrait "entraîner un certain resserrement des conditions de crédit", et in fine avoir un impact sur l'économie réelle.
Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, le marché est polarisé "entre deux camps: +le stress financier et comment les autorités s'en occupent, ou promettent de s'en occuper si de nouvelles turbulences apparaissent+ et le camp +des craintes de récession+".
"Sur le front des données macroéconomiques, les commandes de biens durables et l'indicateur PMI flash seront surveillés de près pour détecter d'autres signes de faiblesse potentielle" de l'économie américaine, commente Ipek Ozkardeskaya.
En France, l'activité du secteur privé a connu une accélération "soutenue" en mars selon l'indce PMI flash. Les indicateurs PMI d'activité en Allemagne et dans la zone euro sont aussi attendus vendredi.
TUI veut rembourser
Le numéro un mondial du tourisme TUI chutait de 8,88% à Londres après l'annonce d'une augmentation de capital de 1,8 milliard d'euros pour rembourser le solde des aides publiques obtenues de l'Etat allemand au cours de la pandémie de Covid-19.
Le groupe va placer près de 329 millions actions nouvelles, à raison de 8 actions nouvelles pour trois existantes, en réitérant son objectif d'un retour durable aux bénéfices.
Toshiba reçoit une offre
L'action du conglomérat japonais Toshiba a grimpé de 4,2% à Tokyo. En crise depuis des années, le groupe a accepté jeudi une offre de rachat par un consortium nippon pour près de 2.000 milliards de yens (14 milliards d'euros). Le prix de clôture n'a cependant pas atteint le prix proposé par les acquéreurs.
Pétrole en baisse, yen en hausse
Sur le marché du pétrole, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,63% à 75,43 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance reculait de 0,56% à 69,57 dollars vers 08H30 GMT.
Le yen se renforçait face à la plupart des autres devises. La monnaie nippone prenait 0,45% face au dollar à 130,17 yens pour un dollar.
L'euro cédait 0,46% face au dollar à 1,0781 dollar pour un euro.