Cette baisse annuelle au cours du dernier trimestre 2022 des prix de l'immobilier est la première observée depuis le dernier trimestre de 2010 (-0,5% sur un an), souligne Destatis dans un communiqué. En moyenne, ils ont fléchi de 5% en comparaison au troisième trimestre de 2022.
Le recul observé fin 2022 s'explique principalement par "une baisse de la demande en raison de l'augmentation des coûts de financement et d'une inflation toujours élevée", selon un communiqué. Face à cette inflation, la Banque centrale européenne a nettement resserré les vannes du crédit depuis juillet, en remontant les taux de 3,5 points de pourcentage.
Résultat, le coût des crédits immobiliers s'envole et freine la demande de logements, dont les prix reculent sensiblement. La dernière plus forte baisse des prix d'achat d'appartements et de maisons remonte au premier trimestre de 2007 (-3,8% par rapport au même trimestre de 2006), selon Destatis.
En zone euro, les prêts au logement ont reculé de 0,8% en volume en janvier, en comparaison annuelle, selon la BCE. Les banques sondées par l'institution s'attendaient en fin d'année passée à de nouveau durcir leurs critères d'octroi pour les prêts aux ménages et par conséquent à une forte diminution nette des prêts au logement au premier trimestre 2023, ce qui devrait entretenir la baisse des prix dans l'immobilier.