"J'espère qu'UBS ne profitera pas de la situation pour imposer des conditions moins bonnes à l'industrie", ajoute-t-il dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick.
Le responsable estime que ce sont les entreprises exportatrices de taille moyenne qui subiront le plus de changements avec la disparition de Credit Suisse. "Elles devront s'habituer à ne plus pouvoir mettre en place toutes les opérations financières depuis leur village et dans leur langue maternelle".
Des conditions moins bonnes
Le président de Swissmen relève également qu'une seule grande banque en Suisse signifie moins de concurrence sur la place financière, ce qui n'est pas une bonne nouvelle, surtout pour les entreprises orientées vers l'exportation. "L'industrie pouvait comparer les prix d'UBS avec ceux de Credit Suisse en demandant une offre aux deux".
"C'est terminé maintenant et les conditions tendent à être moins bonnes pour le trafic des paiements, les crédits et le placement d'obligations d'entreprises. De plus, Credit Suisse était le leader dans le financement et la couverture des opérations d'exportation", ajoute M. Hirzel.
Quant à la solution de rachat de Credit Suisse par UBS mise en place par la Confédération, le président de Swissmem juge qu'elle s'est déroulée proprement. "Les entreprises n'ont pas perdu d'argent, le trafic des paiements et la couverture des risques de change ont parfaitement fonctionné. Une faillite de Credit Suisse aurait eu en revanche des conséquences catastrophiques pour la place économique suisse".