La section cantonale de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) appelle les collectivités publiques à ne pas "se laisser aveugler par de fausses économies".

En quelques années, le nombre d'appels d'offres est passé de plus de 3 par semaine à 2,52 en 2022 et 1,58 au cours des trois premiers mois de 2023, signale la faîtière jeudi dans un communiqué.

Les collectivités publiques auraient recours plus fréquemment "à des procédures de commande directe ou d'invitation, évitant ainsi la concurrence", mais les entreprises font état d'une érosion des réserves de travail et d'une sous-enchère "impitoyable" au niveau des offres, affirme la SSE.

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Une analyse du nombre et du volume des permis de construire octroyés au Tessin ces derniers mois révèle que l'activité de la construction est en train de se concentrer sur des travaux de rénovation d'envergure modeste. Les responsables de la faîtière n'y trouvent "rien à redire" mais s'inquiètent de voir les gros ouvrages devenir de plus en plus rares.

Si les incertitudes liées notamment à l'évolution des taux d'intérêts représentent des difficultés supplémentaires pour les investisseurs privés - "et les évènements des dernières semaines liés à Credit Suisse n'ont certainement pas aidé" - il serait malvenu de rogner sur la dépense publique malgré les "fortes pressions politiques en vue d'assainir les finances".

Retarder les travaux de maintenance ou la rénovation d'infrastructures sont des "fausses économies" car elles font inévitablement courir le risque de devoir agir plus tard dans l'urgence à des coûts beaucoup plus élevés, prévient la SSE, qui appelle la Confédération, le canton et les communes à maintenir un "bon niveau d'investissement" afin de préserver le tissu économique local.