Deuxième céréale la plus consommée après le riz, le blé est un élément important de l'alimentation dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, friand de pain. Mais le Sénégal, comme beaucoup de ses voisins, dépend entièrement de l'étranger: il importe 800'000 tonnes de céréales par an.

Son climat tropical n'est en principe pas adapté à la culture du blé, mais des essais d'acclimatation sont en cours. Depuis la fin de la semaine dernière, des chercheurs de l'Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) récoltent quatre variétés de blé sur une parcelle expérimentale à Sangalkam, à 35 km de Dakar.

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Trois de ces variétés proviennent d'Egypte, une quatrième a été développée par l'Institut, qui a testé des centaines de variétés de blé, a expliqué à l'AFP Amadou Tidiane Sall, l'un des chercheurs de l'Institut.

Le défi de l'eau

Le ministre de l'agriculture Aly Ngouille Ndiaye a visité la parcelle au début du mois. Il a indiqué qu'il avait demandé des semences égyptiennes lors d'une visite dans ce pays d'Afrique du Nord à l'occasion de la conférence des Nations unies sur le climat (COP27) en novembre.

"Nous avons un potentiel important", a déclaré le ministre lors de sa visite. Il a toutefois reconnu que le manque d'eau pour irriguer les cultures était un défi de taille.

Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal, qui représente quelque 2500 boulangeries dans le pays, a déclaré à l'AFP qu'il préférerait que des ressources soient consacrées à la production de céréales locales telles que le millet, le maïs ou le sorgho.