Celui-ci avait auparavant estimé l'inflation à 5,6% sur un an le mois dernier.

La hausse des prix à la consommation a toutefois marqué le pas par rapport à février (6,3%), principalement du fait du ralentissement des prix de l'énergie. Sur un an, les prix de l'alimentation ont continué d'accélérer, grimpant de 15,9% en mars (après 14,8% en février).

Tant les produits frais, comme les fruits et légumes, que les produits non frais tels que le pain, les céréales, la viande, le fromage, le chocolat ou les boissons, sont concernés par cette tendance. Tirés par l'habillement et les chaussures, les prix des produits manufacturés (4,8%) ont enregistré une légère hausse en mars.

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Accalmie sur les prix de l'énergie

A l'inverse, la hausse des prix de l'énergie a fortement ralenti (4,9% en mars après 14,1% en février) du fait d'un net repli des produits pétroliers et d'une décélération plus modeste du gaz, qui ont compensé une accélération des prix de l'électricité. Les prix des services ont également légèrement ralenti en mars (2,9% après 3% en février).

L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments les plus volatils comme l'énergie et certains produits alimentaires, et permet ainsi de dégager une tendance de fond de l'évolution des prix, s'est élevée à 6,2% sur un an en mars, après 6,1% en février. Depuis le décollage des prix à la consommation, sous l'effet des perturbations des chaînes d'approvisionnement post-Covid puis de la guerre en Ukraine, le taux d'inflation a renoué avec des niveaux inédits depuis les années 1980.

Il devrait refluer progressivement à 5% en juin, avait pronostiqué l'Insee début février. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour des comparaisons à l'échelle européenne, s'est établi à 6,7% sur un an en mars, contre 7,3% en février.