"Nous commençons à voir des signes d'impact de l'environnement économique sur les investissements de nos clients", a affirmé le patron Pekka Lundmark dans le rapport trimestriel du groupe spécialisé dans les réseaux télécoms mobiles.
"En raison des besoins d'investissements dans la 5G et dans la fibre, nous voyons ça principalement comme une question de calendrier. Néanmoins, nous allons maintenir notre discipline sur nos coûts pour naviguer avec succès à travers cette incertitude", indique le patron de Nokia.
Au premier trimestre, le bénéfice net du groupe a progressé de 32%, à 289 millions d'euros (284 millions de francs au cours actuel), selon le rapport financier du groupe finlandais, concurrent du chinois Huawei et du suédois Ericsson.
Mais en données comparables, celui-ci ressort en baisse de 14% et inférieur aux attentes. Le bénéfice par action (EPS) ajusté a été de 6 centimes d'euros, contre 7 attendu par les analystes selon Factset.
Le chiffre d'affaires affiche lui une hausse de 10%, supérieure aux attentes, à environ 5,9 milliards d'euros.
Le groupe a maintenu ses prévisions à taux de change constant, mais révisé à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires annuel avec les taux de change actuels, dans une nouvelle fourchette de 24,6 à 26,2 milliards d'euros.
Lors de ses résultats annuels en janvier, Nokia avait dit prévoir une demande "robuste" en 2023, en pleine bataille avec ses concurrents pour installer les réseaux 5G à travers le monde, tandis que son concurrent Ericsson s'était montré moins optimiste.
Le groupe, qui avait racheté le franco-américain Alcatel-Lucent en 2015, dépend principalement du volume d'investissement des opérateurs de téléphonie mobile pour moderniser et améliorer leurs réseaux.
Mardi, Ericsson avait annoncé le renforcement d'un important plan d'économies qui s'est déjà traduit par 8.500 suppressions de postes, prévoyant un "environnement agité" cette année après un premier trimestre mitigé.
Les deux groupes européens ont longtemps souffert de l'émergence de Huawei sur leurs marchés, mais bénéficient depuis quelques années des mesures de restriction prises contre le géant chinois par plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête.