Le démarrage de 2023 devrait avoir profité au gardien de la politique monétaire helvétique, selon le commentaire de la banque aux trois clés publié lundi. L'environnement reste volatil pour les placements financiers, mais globalement favorable. L'or, les actions mais aussi les emprunts ont progressé au cours des trois premiers mois, tandis que sur le front des devises, l'appréciation du franc face au dollar risque d'avoir pesé sur le résultat.
Pour autant, la BNS devrait avoir du mal à réaliser un bénéfice lui permettant de verser une contribution à la Confédération et aux cantons en 2024. Il faudrait gommer une perte au bilan d'environ 40 milliards, sans oublier les attributions aux provisions pour réserves monétaires.
Selon les experts d'UBS, l'institut d'émission doit réaliser un gain annuel de 45 à 50 milliards de francs avant d'espérer réaliser le moindre versement aux collectivités publiques, une performance jugée peu probable. Le potentiel de gain que renferme le portefeuille de la BNS est estimé par les experts du numéro un bancaire helvétique à 10-15 milliards de francs par an.
En 2022, la banque centrale a essuyé une perte de 132,5 milliards de francs, privant la Confédération et les cantons de distribution et les actionnaires de dividende.