"Nous nous attendons maintenant à un boom des voyages pendant l'été et à un nouveau record de nos recettes de trafic pour l'ensemble de l'année", a indiqué mercredi le directeur général du groupe Carsten Spohr, cité dans un communiqué.

Lufthansa a essuyé une perte nette de 467 millions d'euros (459 millions de francs) entre janvier et mars, période traditionnellement peu dynamique pour les compagnies aériennes, après une perte de 584 millions sur la même période l'an dernier encore marquée par les effets de la pandémie de Covid-19.

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Cette faiblesse saisonnière a été "exacerbée" par le lent redémarrage des voyages d'affaires, détaille le communiqué.

De plus, le investissements pour éviter en haute saison l'engorgement des aéroports et les annulations de vols, qui avaient perturbé l'été dernier, ont aussi pesé sur les charges du groupe.

S'y sont ajoutés les effets de plusieurs journées de grève cet hiver dans les aéroports allemands où les personnels réclament des hausses de salaire face à l'inflation.

Mais Lufthansa s'attend à une relance dès le deuxième trimestre, pour lequel il prévoit un résultat opérationnel ajusté plus haut que sur la même période de 2019, avant la pandémie, une première pour la compagnie aérienne depuis le début de la reprise.

Le groupe a confirmé son objectif de hausse "significative" de son résultat opérationnel en 2023, vers une augmentation de sa marge opérationnelle de 8% en 2024, après 4,6% en 2022.

Lufthansa maintient donc ses prévisions pour un indicateurs clés: la capacité, représentant le nombre de sièges ouverts à la réservation en fonction de la demande attendue. Elle doit atteindre entre 85% et 95% du niveau pré-pandémie comme annoncé précédemment.

Le groupe dégage au premier trimestre un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros, en hausse de 40% sur un an.

L'activité passager du groupe, qui inclut inclut Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines a réduit sa perte opérationnelle de moitié, perdant 512 millions d'euros d'Ebit, contre 1,1 milliard au premier trimestre 2022.

De son côté, le résultat opérationnel de sa branche de fret a baissé de plus de la moitié car le résultat record de l'an dernier avait été exceptionnellement élevé en raison des perturbations des chaînes d'approvisionnement terrestres et maritimes liées à la pandémie.