Ce résultat est nettement supérieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait sur un bénéfice net de 1,3 milliard d'euros.
Le bénéfice du premier trimestre 2022, de 274 millions d'euros, avait été plombé par d'importantes dépréciations de créances dues à la forte exposition d'Unicredit à la Russie.
En dépit des incertitudes pesant sur l'économie mondiale, Unicredit prévoit de dégager en 2023 un bénéfice net supérieur à celui enregistré l'an dernier, soit 6,5 milliards d'euros, son meilleur résultat annuel depuis une décennie.
Parallèlement, le groupe a revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires pour l'année, à plus de 20,3 milliards d'euros, contre 18,5 milliards d'euros estimés fin janvier.
Unicredit résiste ainsi à la crise qui a secoué le système financier aux Etats-Unis, qui a dû faire face lundi à la faillite de First Republic, la troisième d'une banque en quelques semaines, après Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank mi-mars.
Ces turbulences, qui ont accéléré la chute du géant Credit Suisse, racheté en urgence par UBS à la mi-mars, n'ont pas affecté "l'état de santé du système bancaire italien", avait assuré jeudi le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.
"Chaque fois qu'il y a un choc", comme la faillite de SVB, "il y a un flux supplémentaire de dépôts", avait fait valoir à la mi-mars le PDG d'Unicredit, Andrea Orcel. "Il y a une fuite vers la qualité dans les banques comme la nôtre", a-t-il assuré.
Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 18,3% à 5,93 milliards d'euros au premier trimestre, dépassant là aussi les attentes des analystes qui tablaient sur 5,29 milliards d'euros.
Le revenu net d'intérêts a bondi de 43,6% à 3,29 milliards d'euros, dopé par la hausse des taux sur les marchés. A l'inverse, les commissions ont subi un léger recul de 2% à 1,99 milliard d'euros.
Le ratio de fonds propres (CET1) de la banque, indice très suivi par les analystes car il mesure sa capacité à faire face à des crises, est passé à 16,05%, contre 14% au premier trimestre 2022.