Il a rappelé que le prix n'arrive qu'en quatrième position dans les critères des clients pour choisir le train. La durée du voyage, la fréquentation et la fréquence des trains sont plus importantes, a déclaré Vincent Ducrot dans l'interview, se référant aux sondages auprès de la clientèle.
Le directeur général est donc convaincu que les gens ne vont pas retourner à la voiture simplement en raison du prix du billet plus élevé. Pour lui, l'augmentation est nécessaire en raison des coûts à la hausse. Il n'y avait pas eu d'augmentation depuis sept ans, a-t-il rappelé.
Des dettes
"Nous avons beaucoup de dettes en ce moment. Chaque entreprise doit faire en sorte que ses comptes soient bons", a-t-il déclaré. Il a rappelé à ceux qui critiquent la politique de prix des CFF que la compagnie a répercuté les bonnes années sur les clients par le biais des billets dégriffés. Il y a beaucoup de personnes qui en profitent, selon lui.
L'augmentation plus importante pour la 2e classe par rapport à la 1ère classe se justifie par une nouvelle offre. Celle-ci, basée sur un système de crédit, sera introduite entre l'abonnement général et le demi-tarif. Les voyageurs qui se trouvent entre les deux se tourneront plutôt vers ce nouveau produit, a déclaré M. Ducrot.
Début avril, Alliance Swisspass a annoncé que les tarifs des transports publics augmenteraient en moyenne de 4,3%. Les prix de la 1ère classe augmenteront de 1,9%, ceux de la 2e classe de 4,8%.
Nouveaux tronçons pas tabous
Vincent Ducrot estime que l'offre doit être améliorée notamment dans le domaine de la vitesse de déplacement, la flexibilité des compositions de train et le raccordement au réseau européen. En ce qui concerne le trafic marchandises, l'ensemble de la logistique, notamment la combinaison de la route et du rail, devrait être améliorée.
Il s'agit également de densifier et d'étendre le réseau. "La mobilité en Suisse ne cesse de croître. Nous n'avons pas d'autre choix que de suivre cette tendance", a-t-il déclaré. Pour le patron des CFF, il n'est pas tabou de construire de nouvelles lignes. Plusieurs études sont en cours, par exemple sur le tronçon Aarau - Zurich. Au final, c'est au Parlement de décider.