Les prix à la production se sont, eux, enfoncés davantage dans la déflation, signe d'une demande intérieure atone et de coûts de matières premières plus faibles.

L'indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l'inflation, s'est inscrit en avril en hausse de 0,1% sur un an, contre 0,7% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS).

Des analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse plus importante (0,3%), sur fond de reprise de l'activité en Chine depuis la levée fin 2022 des restrictions sanitaires anti-Covid.

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Au final, le CPI était en avril à son plus bas niveau depuis février 2021, les prix des produits alimentaires ayant augmenté de seulement 0,4% sur un an.

Les chiffres d'avril ont toutefois été affectés par la base de comparaison élevée de l'année dernière, a souligné dans un communiqué Dong Lijuan, une analyste du BNS.

Les prix de l'alimentation étaient particulièrement élevés en avril 2022 lors du confinement de plusieurs grandes villes comme Shanghai en raison du Covid, car les chaînes logistiques étaient alors grippées.

A titre de comparaison, l'inflation est restée élevée en avril en France (+5,9% sur un an) et aux Etats-Unis (4,9%).

"La Chine connaîtra probablement au cours des prochains mois une courte période de passage du CPI" sous la barre des 0%, estime l'économiste Zhiwei Zhang, du cabinet Pinpoint Asset Management.

"La reprise économique semble déséquilibrée à ce stade" avec un secteur des services "qui se normalise", tandis que "le secteur manufacturier reste en retrait" pour l'instant, souligne-t-il.

De son côté, l'indice des prix à la production (PPI) a poursuivi sa chute en avril (-3,6%) selon le BNS, pour le septième mois consécutif, en raison de la baisse du coût des matières premières comme le minerai de fer et le pétrole brut.

La Chine vise un objectif de croissance d'environ 5% cette année, l'un des plus faibles depuis des décennies, mais a averti qu'il ne sera "pas facile" à atteindre.