En 2050, les batteries électriques seront le mode de propulsion majoritaire des voitures de tourisme, affirme une étude de l'OFEN publiée mercredi. Or la planification du réseau de recharge n'est pas seulement l'affaire du marché et nécessite d'agir dès maintenant.
Pour la première fois, l'OFEN dispose d'une vue d'ensemble avec les points de vue de 51 organisations de secteurs concernés par l'électromobilité (automobile, immobilier, énergie, administration). L'étude conclut à l'importance cruciale de la recharge à domicile et au besoin de développer les infrastructures sur le lieu d'habitation.
Vu que l'électrification des voitures de tourisme progresse plus vite que prévu, les besoins en électricité sont aussi supérieurs aux attentes. En 2035, on estime qu'il faudra 7,3 TWh contre 4,1 TWh prévus jusqu'à présent pour la mobilité électrique. En parallèle, la consommation d'agents énergétiques fossiles dans les transports devrait diminuer nettement plus vite.
Jusqu'à 84'000 bornes en libre accès
Partout où cela est possible, les véhicules électriques doivent pouvoir être rechargés sur les aires de stationnement existantes des lieux d'habitation via des bornes de recharge privées, écrit l'OFEN. Cela implique de construire jusqu'à 2 millions de bornes de recharge privées dans le pays d'ici 2035.
Il faut aussi prévoir des solutions pour ceux qui n'ont pas la possibilité de recharger leur véhicule à domicile ou au travail, soit 400'000 à un million de véhicules rechargeables, selon les estimations de l'étude. D'ici 2035, il faudra donc jusqu'à 84'000 points de recharge en libre accès, contre 10'000 actuellement.
Les processus de charge doivent pouvoir être régulés, entre autres, par des mesures tarifaires incitatives, avance l'OFEN. Outre des incitations, il faut penser à la sécurité de planification et d'investissement.