En 2022, la Confédération a vu le nombre de projets d'investissements annoncés par des sociétés étrangères passer à 58, contre 75 l'année précédente. En 2020, ils s'élevaient encore à 91, a rapporté jeudi le cabinet d'audit et de conseil EY dans une étude menée auprès de 508 entreprises entre février et mars.

EY a comptabilisé les projets visant à créer de nouveaux sites et des emplois sur sol suisse, et non les investissements étrangers dans des portefeuilles ou des opérations de fusion et d'acquisition.

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Les suites de la pandémie de coronavirus se ressentent encore dans les données actuelles, a estimé André Bieri d'EY Suisse. "Les voyages d'un continent à l'autre n'ayant (...) repris leur cours normal qu'il y a quelques mois, une sorte de 'pipeline' de nouveaux projets d'investissement s'est formée dans de nouveaux sites en Europe" qui ne se reflètent pas encore dans l'étude, a-t-il expliqué.

"Si l'on considère que la Suisse est plus limitée en termes de personnel qualifié et d'espace, un tel recul n'a toutefois rien d'alarmant", a nuancé M. Bieri.

Parmi les principaux investisseurs étrangers en Suisse se trouvent, en tête, les Etats-Unis avec 21 projets. Suivent la France (sept investissements), l'Allemagne (six), ainsi que le Royaume-Uni et l'Autriche (respectivement cinq). Les Etats-Unis et la Chine ont créé chacun 150 emplois dans la Confédération.

Dans l'autre direction, le flux d'investissements suisses à l'étranger reste constant, a estimé EY, avec 248 projets recensés l'année dernière, en hausse par rapport aux 238 de 2021. Les entrepreneurs helvétiques ont investi dans 28 pays créant au total 13'564 emplois.

Dans le détail, les sociétés suisses ont réalisé 66 investissements en France et créé 3193 emplois, 37 en Allemagne et 20 au Portugal.