Son bénéfice net en 2022/23, clos le 31 mars, a fondu de 35% à 126,6 milliards de yens (841 millions de francs au cours actuel) et son bénéfice opérationnel a chuté de 30,4% à 110,5 milliards de yens, selon un communiqué.

Ses bénéfices ont été notamment amoindris par des facteurs exceptionnels (provisions et dépréciations d'actifs) dans ses activités de stockage informatique (disques durs) et de systèmes d'impression.

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Son ancienne filiale de puces-mémoire aujourd'hui rebaptisée Kioxia, dont Toshiba conserve quelque 40% du capital, a par ailleurs contribué négativement à ses résultats sur les deux derniers trimestres.

Grâce à la diversité de ses segments d'activité, son chiffre d'affaires total a cependant été quasi stable (+0,7%) à 3361,7 milliards de yens.

Le groupe s'attend à une stagnation de son bénéfice opérationnel en 2023/24, invoquant la hausse de ses coûts fixes et des coûts de restructuration pour assurer sa croissance future.

Il anticipe un bénéfice net annuel de 70 milliards de yens, mais cet objectif n'inclut pas la contribution future - positive ou négative - de Kioxia, dont il n'est pas impliqué dans la gestion des affaires.

Toshiba table par ailleurs sur un déclin de 4,8% de son chiffre d'affaires annuel, à 3200 milliards de yens.

En mars, le groupe a apporté son soutien à une offre de rachat émanant d'un consortium d'entreprises japonaises mené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP), proposant d'acquérir le conglomérat pour 2000 milliards de yens.

Ce montant avait été alors jugé peu attractif par des analystes. Cependant, vu ses performances et ses perspectives de résultats ternes, Toshiba et ses actionnaires n'ont probablement pas beaucoup de marge de manoeuvre pour espérer mieux.

Cette offre publique d'achat (OPA) devrait être lancée fin juillet au plus tôt, a répété vendredi Toshiba.

Ancien fleuron industriel et technologique japonais à l'histoire centenaire, Toshiba a beaucoup perdu de son lustre depuis un énorme scandale de maquillage de ses comptes apparu en 2015 et de graves difficultés financières par la suite.

Le groupe a lentement remonté la pente, mais il est beaucoup plus petit qu'auparavant, ayant dû se séparer de nombreux actifs pour survivre. Et il est aussi désormais très influencé par des actionnaires activistes, qui poussaient depuis longtemps pour le scénario d'un rachat.