Le bénéfice net a chuté sur le trimestre de 88% à 59 millions d'euros (environ 57 millions de francs), par rapport à la même période l'année dernière durant laquelle le groupe avait profité d'une cession exceptionnelle de sa participation dans une infrastructure de réseau mobile en France, a expliqué le directeur général délégué finances Nicolas Jaeger lors d'un point avec des journalistes.
Malgré une croissance de ses ventes de 13% à plus de 2 milliards d'euros sur le trimestre, Iliad, qui n'a pas augmenté le prix de ses offres mobiles en France et en Italie, a subi une forte hausse de ses charges, notamment celles liées l'énergie, "et dans une moindre mesure la hausse des charges de maintenance de nos réseaux", précise-t-il.
Ses charges d'emprunt ont également fortement augmenté, notamment en raison de la hausse de l'endettement consécutive à l'acquisition de l'opérateur polonais UPC en 2022.
"L'année 2023 commence plutôt bien malgré de vraies tensions inflationnistes", a résumé le directeur général du groupe Thomas Reynaud auprès de journalistes.
"Nos ventes progressent fortement, on consolide notre position de leader pour le recrutement de nouveaux abonnés", s'est-il félicité.
Iliad approche ainsi des 22 millions d'abonnés Free en France, et du seuil des 10 millions d'abonnés en Italie, "qui devrait être franchi dans les prochaines semaines".
Le groupe fondé par le milliardaire Xavier Niel investit aussi pour se positionner sur le segment des entreprises "qui doit devenir un relais de croissance pour notre groupe", et dans des activités annexes comme la cybersécurité en France, où il a dernièrement annoncé l'acquisition d'une participation majoritaire dans la société iTrust.