Ce rebond ne va pas dans le sens des prévisions de la Banque du Japon (BoJ), qui table sur un net ralentissement de la hausse des prix à la consommation dès l'exercice 2023/24 démarré le 1er avril, et qui par conséquent maintient pour l'heure sa politique monétaire ultra-accommodante.
Après une inflation de 3% sur l'exercice 2022/23 hors produits frais, un plus haut depuis 41 ans au Japon sous l'effet de la flambée des prix du pétrole et du gaz l'an dernier dans la foulée du déclenchement de la guerre en Ukraine, la BoJ a dit fin avril prévoir un ralentissement à 1,8% en 2023/24.
Car la croissance économique et les hausses de salaires ne devraient pas être suffisantes pour soutenir durablement l'inflation, pense l'institution, alors que la pression des prix de l'énergie s'est calmée.
Cependant, d'autres secteurs ont pris le relais (produits alimentaires transformés, biens durables) et tirent l'inflation japonaise vers le haut: en excluant à la fois les produits frais et l'énergie, la hausse des prix à la consommation en avril a ainsi été de 4,1% sur un an, après 3,8% en mars.
L'inflation hors produits frais "va probablement se maintenir entre 3% et 3,5% jusqu'à cet été à cause du report de la hausse passée des coûts des matières premières sur les prix de vente et de l'impact du yen toujours faible, a récemment estimé dans une note Saisuke Sakai, économiste en chef chez Mizuho Research and Technologies.