La compagnie aérienne irlandaise, qui avait accusé une perte nette de 355 millions d'euros un an plus tôt - mais déjà fortement réduite à l'époque avec la levée des restrictions post-Covid - explique dans un communiqué avoir aussi bénéficié de tarifs plus élevés, malgré des coûts opérationnels en hausse de 75%.

"Nous avons assisté à une très forte reprise du trafic post-Covid", et celui-ci "est désormais supérieur de 13 à 14% à nos volumes d'avant Covid, mais la rentabilité est toujours légèrement inférieure", a résumé le patron de Ryanair, Michael O'Leary.

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Au cours de son exercice annuel décalé 2022/23, Ryanair a vu son chiffre d'affaires plus que doubler, à 10,8 milliards d'euros, et son trafic augmenter de 74%, à près de 170 millions de passagers. Ses prix ont augmenté de 10% par rapport aux niveaux pré-Covid.

Ryanair avait renoué avec les bénéfices pour ses trois premiers trimestres, mais la compagnie précise être resté dans le rouge pour le seul quatrième trimestre (perte de 154 millions d'euros).

Ryanair a mis en avant à plusieurs reprises le fait qu'elle a moins licencié que ses concurrents pendant la pandémie, qui a cloué au sol le trafic aérien pendant des mois - elle avait à la place négocié des réductions de salaires avec les syndicats.

Grosse commande auprès de Boeing

Les salaires "ont été rétablis avec 28 mois d'avance (...) pour la quasi-totalité des équipages", affirme Ryanair lundi.

Son concurrent Easyjet, pénalisé l'an dernier par des manques de personnel, n'est toujours pas parvenu à revenir dans le vert.

"La part de marché de Ryanair a considérablement augmenté sur la plupart des marchés de l'UE", en particulier en Italie, Pologne ou Irlande, a fait valoir M. O'Leary lundi.

La compagnie compte mettre en oeuvre cet été le plus important programme de vol de son histoire, avec plus de 3.000 trajets quotidiens, et espère augmenter de 10% le nombre de ses passagers cette année, à 185 millions.

Mais Ryanair, qui entrevoit "une modeste augmentation des bénéfices" cette année, note que son résultat pourrait pâtir d'une "modeste hausse" de ses coûts et "des récents retards de livraison de Boeing".

La compagnie, qui espère transporter jusqu'à 300 millions de passagers par an en 2034, a toutefois passé début mai une grosse commande ferme de 150 moyen-courriers 737 MAX, l'avion-vedette de Boeing, et posé une option pour 150 appareils supplémentaires.