L'indicateur s'établit ainsi à 51,2 points pour le mois de mai, une deuxième estimation revue en baisse de 0,2 point par rapport à la première, publiée à la fin du mois dernier. En avril, il avait atteint 52,4 points.
Un chiffre supérieur à 50 indique une augmentation de l'activité du secteur privé, tandis qu'un chiffre inférieur à ce seuil témoigne d'une contraction.
"Bien qu'il se maintienne en territoire positif, l'indice signale pour un deuxième mois consécutif un ralentissement de la croissance, qui n'affiche ainsi qu'un rythme modéré", constate S&P Global dans le communiqué de presse publié lundi.
"L'expansion économique française a de nouveau exclusivement reposé sur le secteur des services, la production manufacturière ayant diminué pour un douzième mois consécutif", ajoute le cabinet.
"Les prestataires de services français faisant toutefois face à des difficultés telles que la hausse des prix et un affaiblissement de la demande, un ralentissement de la croissance voire une contraction de l'activité pourrait survenir au troisième ou quatrième trimestre", avertit Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank, qui publie l'indicateur avec S&P Global.
En matière d'emploi, le secteur privé enregistre une hausse de ses effectifs pour le vingt-neuvième mois d'affilée.
Les signaux sont plus contrastés sur le front de l'inflation: les coûts de production, facturés par les fournisseurs aux entreprises, ont connu en mai leur plus faible hausse depuis près de deux ans.
En revanche, les entreprises ont augmenté leurs prix de vente à leurs clients plus fortement qu'au mois d'avril.
La confiance des chefs d'entreprise interrogés par S&P Global s'est tassée en mai dans l'industrie comme dans les services, précipitant les perspectives d'activité à douze mois à leur plus bas niveau depuis trois mois.