Avec cette manne financière apportée par ce type de chasse, les auteurs du postulat disent vouloir notamment financer une partie des coûts engendrés par les grands prédateurs (loup, lynx, ours, vautour fauve). Des coûts qui selon eux "ne cesseront d'augmenter dans le canton".
L'intérêt pour la chasse aux bouquetins en Valais a toujours été grand et la liste d'attente longue. Les chasseurs venaient de Suisse, d'Allemagne, d'Espagne, d'Italie, voire même des Etats-Unis, et déboursaient jusqu'à 12'000 francs pour un bouquetin mâle selon la longueur de ses cornes.
Mais en 2021, le canton stoppe cette pratique qui rapportait chaque année en moyenne 500'000 francs au canton. Une décision prise après la diffusion en 2019 d'une émission de la RTS qui avait provoqué un tollé du public, consterné par les conditions de cette chasse touristique, et avait entraîné notamment le lancement d'une pétition qui avait récolté quelque 70'000 signatures.
"Tirer les leçons du passé"
Des députés Verts et du Centre ont combattu le postulat, rappelant notamment qu'il fallait "tirer les leçons du passé" et éviter une nouvelle polémique et un nouveau dégât d'image. En vain, il a été accepté par 72 voix contre 38 et 1 abstention.
Il est transmis au gouvernement, invité à "établir la réglementation" et à "examiner la possibilité" de délivrer des autorisations pour ce type de chasse "aux chasseurs externes au canton". Avant le vote, le conseiller d'Etat Frédérice Favre a corrigé des propos tenus dans le plénum selon lesquels le département concerné avait interdit cette chasse, précisant qu'elle avait été "suspendue".