"Une hausse du taux directeur entraîne celle des taux hypothécaires et par conséquent également du taux d'intérêt de référence pour les loyers", a rappelé dans son discours Thomas Jordan, directeur de la BNS.

Si le renchérissement des loyers risque de "tirer temporairement l'inflation vers le haut", la BNS maintient le bien-fondé de sa politique. "Cela ne doit toutefois pas nous empêcher de relever notre taux directeur lorsque c'est nécessaire. En effet, faute d'un resserrement de notre politique monétaire, l'inflation risquerait de perdurer, rendant inévitables des relèvements de taux bien plus importants par la suite", a expliqué M. Jordan dans son discours.

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L'inflation est attendue à 2,2% pour l'année en cours et pour la suivante, avant de ralentir à 2,1% en 2025.

Jeudi, la BNS a fait passer son taux directeur à 1,75%, après 1,50%. La hausse a une influence à plusieurs titres sur le marché immobilier, non seulement pour les locataires mais aussi pour les propriétaires et les investisseurs immobiliers.

Accalmie sur le marché de la propriété

Plusieurs années durant, un risque de bulle immobilière s'est profilé sur le marché immobilier suisse. La politique des taux négatifs laissait peu d'options aux investisseurs pour placer leur argent dans des actifs sûrs, sur le long terme et offrant un rendement positif. Il en a résulté une forte demande pour des achats de biens immobiliers, poussant les prix à la hausse.

Alors que l'ère des taux négatifs est reléguée au passé, une accalmie se dessine sur le marché de la propriété du logement. La hausse des prix des maisons individuelles et des appartements en propriété par étage a ralenti au cours des derniers trimestres. Les prix des immeubles locatifs résidentiels ont même reculé, a souligné l'institut d'émission.

Du côté des hypothèques, la croissance du volume des prêts hypothécaires a évolué à un rythme inchangé. "Sur les marchés hypothécaire et immobilier, les vulnérabilités persistent", a conclu la BNS.