L'indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9.000 entreprises allemandes, chute de 3,2 points, à 88,5 points, en baisse pour le deuxième mois consécutif, a indiqué l'institut IFO dans un communiqué lundi.
C'est nettement moins que ce que prévoyaient les analystes de Factset, qui tablaient sur un IFO à 90,8 points.
La composante du baromètre mesurant la confiance pour les six mois à venir perd 4,7 points, à 83,6.
La première économie européenne est entrée en récession au premier trimestre, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB, dont une baisse de 0,3% entre janvier et mars.
Le pays est plombé par une nette baisse de sa consommation domestique, en raison de l'inflation, qui reste à des niveaux élevés - 6,1% en mai - et par les hausses de taux menés tambour battant par la BCE .
Mais c'est surtout "la faiblesse du secteur manufacturier qui plonge l'économie allemande dans ces eaux troubles", estime Clemens Fuest, président de l'institut IFO.
L'industrie, moteur de l'économie allemande, est plombée par cette chute de la demande intérieure, particulièrement forte en ce qui concerne les biens.
Malgré une forte baisse ces derniers mois, les prix de l'énergie restent élevés, et certains secteurs, comme la chimie peinent à retrouver leur niveau de production d'avant la guerre en Ukraine.
Les exportations, essentielles pour le secteur, sont enfin moins dynamiques, sur fond de ralentissement de l'économie américaine et de la capacité croissante de la Chine à produire ses propres biens.
Ces handicaps devraient se poursuivre tout au long de l'année, selon les experts.
"Au cours du deuxième trimestre, la performance économique dans son ensemble devrait se détériorer sensiblement", explique Jens-Oliver Niklash, analyste pour LBBW.
La plupart des instituts économiques allemands ont révisé à la baisse ces dernières semaines leurs prévisions, et tablent tous sur une récession en 2023. Seul le gouvernement allemand espère encore une croissance de 0,4% en 2023, selon sa dernière prévision d'avril.