"La consommation mondiale d'énergie primaire (disponible naturellement, sans transformation, ndlr) a augmenté d'environ 1% en 2022 ce qui représente une hausse de près de 3% comparé aux niveaux pré-Covid de 2019", constate l'Energy Institute, une organisation sectorielle, dans cette étude menée en coopération avec les cabinets de conseil KPMG et Kearney.

Les carburants fossiles restent largement dominants, et représentent 82% du total des énergies consommées, malgré la montée en force des renouvelables, précise cette étude annuelle.

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Les émissions de CO2 provenant de l'utilisation énergétique, des processus industriels, du flaring (le fait de brûler les gaz produits en pompant du pétrole, ndlr) et du méthane ont augmenté de 0,8% l'an dernier et atteint "de nouveaux records", poursuit l'étude.

Les énergies renouvelables ont bénéficié en 2022 de la "plus forte augmentation de capacité de production d'énergie solaire et éolienne", pour parvenir conjointement à "une part record de 12% de la génération d'électricité".

Avancées "dures à trouver"

Côté transport, la demande de carburant a poursuivi son rebond l'an dernier comparé à son niveau post-Covid, mais avec la Chine pour frein, le deuxième consommateur de pétrole au monde ayant été en proie à une politique de zéro covid qui a largement entravé les déplacements de ses habitants.

"En 2022, nous avons vu certaines des pires conséquences du changement climatique, avec des inondations dévastatrices qui ont touché des millions de personnes au Pakistan, des records de chaleur en Europe et Amérique du nord, et malgré cela il est dur de trouver des avancées dans la transition énergétique", a déploré Juliet Davenport, la présidente de l'EI.

"Malgré une forte croissance dans le domaine de la génération d'électricité éolienne et solaire, les émissions de gaz à effet de serre provenant du secteur de l'énergie ont de nouveau augmenté", a-t-elle ajouté.

"Nous allons toujours à l'opposé de ce qui est requis par l'accord de Paris" sur le climat pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius, a-t-elle insisté, le rapport appelant à une "action urgente" pour rectifier le tir.