Dans un rapport et un communiqué de synthèse, l'inspecteur général du ministère de la justice, Michael Horowitz, pointe de "nombreuses et graves erreurs du personnel du centre pénitentiaire fédéral de New York" où était détenu M. Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule avec un drap serré autour du cou le 10 août 2019 à l'aube.

Accusant notamment deux gardiens de l'administration pénitentiaire américaine de "mauvaise conduite et de négligences", M. Horowitz souligne que M. Epstein, qui était en principe "sous contrôle pour risque suicidaire" depuis fin juillet 2019, avait été placé "seul" et "non surveillé" dans une cellule le 9 août 2019 et qu'on lui avait fourni ce soir-là "une quantité excessive de draps de lit".

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Elites embarrassées

L'affaire Epstein, du nom de ce financier de Wall Street accusé de crimes sexuels et mort à 66 ans, embarrasse depuis des années une partie des élites politiques et économiques aux Etats-Unis et à l'étranger.

A New York, son ex-maîtresse et collaboratrice Ghislaine Maxwell a été condamnée en juin 2022 à 20 ans de prison, le prince britannique Andrew a trouvé en mars de la même année un accord financier avec l'une de ses accusatrices de viol.

L'ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, inculpé pour viols sur mineurs, a lui été retrouvé mort pendu en prison à Paris en février 2022.

Enfin, outre des versements des banques JPMorgan et Deutsche Bank pour clore leurs dossiers sur leurs relations avec Jeffrey Epstein, les noms des anciens présidents Donald Trump et Bill Clinton et du fondateur de Microsoft Bill Gates ont été cités dans la presse comme ayant connu cet homme, déjà condamné en 2008 pour avoir contraint des jeunes filles à se prostituer en Floride.

Théories complotistes

L'influence du réseau de M. Epstein aux Etats-Unis et en Europe a alimenté après sa mort nombre de théories complotistes sur un assassinat qui aurait été déguisé en suicide. Mais la médecine légale de New York et la police fédérale (FBI) avaient conclu que l'homme s'était bien donné la mort et que ce décès "ne résultait pas d'un acte criminel".

L'inspecteur général du ministère de la Justice n'a d'ailleurs "pas trouvé de preuves qui contredisent les conclusions du FBI quant à l'absence d'actes criminels dans la mort d'Epstein".