Le Koweït a réaffirmé qu'il partageait avec l'Arabie saoudite voisine les "droits exclusifs" sur ce gisement, dont une grande partie est située à la frontière maritime entre les deux pays arabes du Golfe.
Mais une autre partie relève de l'Iran.
"L'Etat du Koweït et le royaume d'Arabie saoudite (...) ont des droits exclusifs sur les richesses naturelles du gisement de Dorra", a déclaré le ministère koweïtien des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Etat "renouvelle son invitation à la partie iranienne à entamer des négociations sur la démarcation des frontières maritimes", a-t-il ajouté.
Objet d'un différend de longue date avec la République islamique d'Iran, le champ de Dorra, appelé Arash en persan, a des réserves estimées à 220 milliards de mètres cubes, soit 7000 milliards de pieds cubes.
Un accord sur une exploitation conjointe a été signé en mars 2022 entre le Koweït et l'Arabie saoudite, et qualifié d'"illégal" par Téhéran.
Le directeur général de la National Iranian Oil Company, Mohsen Khojsteh Mehr, a déclaré la semaine dernière que la compagnie nationale iranienne se préparait à "commencer le forage dans le champ conjoint d'Arash".
"Des ressources considérables ont été allouées au conseil d'administration (...) pour mettre en oeuvre le plan de développement de ce gisement", a-t-il dit, selon des propos rapportés par les médias d'Etat iraniens.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de réchauffement diplomatique dans la région, marqué par le rétablissement des liens entre l'Arabie saoudite et l'Iran, après sept ans de rupture.
Le différend à propos de ce gisement remonte aux années 1960: le Koweït avait alors accordé une concession à Dorra à l'Anglo-Iranian Petroleum, devenue plus tard une part de BP, tandis que l'Iran avait donné une concession à la Royal Dutch/Shell. Les deux concessions se chevauchent dans une partie du gisement gazier.
Les deux pays ont tenu des négociations vaines durant des années pour résoudre ce différend.