"Philip Jansen a informé le conseil d'administration de son intention de quitter ses fonctions au moment qui sera opportun au cours des 12 prochains mois", a annoncé l'entreprise dans un communiqué, sans donner davantage de précisions sur les raisons du départ.

M. Jansen "évalue un certain nombre d'opportunités d'emploi aux Etats-Unis", selon la chaîne britannique Sky News.

Le processus de succession est déjà en cours et l'entreprise prévoit de donner des précisions "sur les progrès réalisés au cours de l'été", précise son communiqué.

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Le groupe de téléphonie britannique, qui avait déjà commencé à réduire ses coûts dans un contexte économique difficile, avait annoncé en mai qu'il allait supprimer jusqu'à 55.000 emplois d'ici 2030 - 42% des 130.000 personnes employées au total par le groupe.

BT met déjà en oeuvre depuis 2020 un plan de réduction de coûts de 3 milliards de livres. L'entreprise précisait en mai être en bonne voie "avec des économies brutes de 2,1 milliards de livres".

"Le conseil d'administration soutient pleinement" la stratégie de M. Jansen et "bien que nous soyons encore dans les premières années de la transformation, nous sommes sur la bonne voie", a assuré Adam Crozier, président du conseil d'administration de BT, cité dans le communiqué.

Le groupe a vu son chiffre d'affaires diminuer de 1% à 20,7 milliards de livres pour son exercice annuel achevé fin mars, malgré une hausse de 4% pour sa filiale Openreach, chargée de déployer la fibre au Royaume-Uni.

Son bénéfice net a quant à lui fortement augmenté, de 50%, mais c'est avant tout grâce à un crédit d'impôts exceptionnel lié en partie à la cession de BT Sports, dans le cadre d'une coentreprise avec Warner BrosDiscovery. Son bénéfice avant impôts a lui diminué de 12% à 1,7 milliard de livres.

L'action BT perdait 0,98% à 121,05 pence lundi peu avant 08H00 GMT à la Bourse de Londres.

La presse britannique rapporte en outre des spéculations dans le secteur sur une possible offre publique d'achat sur BT, évoquant notamment le géant allemand des télécoms, Deutsche Telekom, déjà actionnaire à hauteur de 12%.

Le milliardaire Patrick Drahi détient quant à lui près de 25% du groupe, dont il est le premier actionnaire, mais a assuré à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas lancer d'offre publique d'achat (OPA).