Sur un mois seulement, la hausse des prix à la consommation est de 0,2%, contre 0,1% en mai, selon l'indice CPI publié mercredi par le département du Travail.

Sur un an l'inflation est conforme aux attentes, mais sur un mois le rythme est moins élevé que celui anticipé par les analystes, qui tablaient sur une hausse de 0,3% des prix, selon le consensus publié par briefing.com.

Egalement en phase de ralentissement, l'inflation sous-jacente, c'est-à-dire ne tenant pas compte des prix de l'alimentation et de l'énergie, est tombée à 4,8% sur un an, contre 5,3% le mois précédent.

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Là encore, le rythme observé sur un mois (0,3%) est légèrement inférieur aux attentes (0,4%).

Le ralentissement de l'inflation est largement dû à la forte baisse du prix de l'énergie, qui a reculé de 16,7% sur un an et même de 26,5% concernant les prix à la pompe.

L'alimentation, qui reste un sujet majeur concernant le ressenti de la hausse des prix, reste en revanche à un niveau assez important (+5,7% sur un an) mais les prix sont globalement stables ces derniers mois (+0,1% en juin).

La Fed garde un oeil sur les indicateurs

Autre sujet de préoccupation, les prix des logements connaissent également un rythme plus élevé que la moyenne (+7,8% sur un an) et semblent rester l'un des points de fixation de l'inflation (+0,4% sur un mois).

Ce nouveau ralentissement des prix à la consommation a entraîné une baisse du dollar sur le marché des changes, les cambistes estimant que le rythme actuel de l'inflation donne plus de marge à la Fed pour ne pas remonter ses taux à plusieurs reprises lors de ses prochaines réunions.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a répété à plusieurs reprises que plusieurs hausses étaient encore prévues pour l'instant, "au moins deux, possiblement d'affilée" avait-il notamment assuré lors d'une réunion des banquiers centraux à Sintra (Portugal), fin juin.

Un autre membre du comité monétaire de la Fed (FOMC), Austan Goolsbee, avait estimé le 7 juillet que "le consensus parmi la quasi-totalité des membres est que, cette année, nous aurons une ou deux hausses supplémentaires. Je ne vois rien pour le contredire".

La Fed a cependant souligné régulièrement que ses prochaines hausses seraient basées sur l'analyse des données macro-économiques, et en particulier l'évolution d'un autre indice de l'inflation, le PCE, qu'elle privilégie.

En mai, l'indice PCE était tombé à 3,8% mais l'inflation sous-jacente était encore à un niveau trop élevé, notamment dans les services, renforçant l'idée d'une hausse lors de la prochaine réunion de la Fed, prévue les 25 et 26 juillet.

La dernière en date, mi-juin, s'était soldée par une première pause dans l'enchaînement des hausses, après une dizaine d'augmentations consécutives de taux, qui les avaient fait passer d'une fourchette comprise entre 0% et 0,25% en mars 2022 à une autre située entre 5% et 5,25% actuellement.