"La confidentialité et l'intensité des contacts entre Uber, M. Emmanuel Macron et son cabinet témoignent d'une relation opaque mais privilégiée", y compris depuis son accession à la présidence française en 2017, selon le rapport.

Le président français, ministre de l'Economie de 2014 à 2016, à l'époque des faits, avait passé un "deal secret" avec la société américaine pour qu'elle renonce à son application controversée Uber Pop en échange de la simplification des conditions nécessaires à l'obtention d'une licence de Voiture de transport avec chauffeur (VTC), poursuit le document

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"C'est au mépris de toute légalité, et grâce à un lobbying agressif auprès des décideurs publics, que l'entreprise américaine est parvenue à concurrencer de manière déloyale" les taxis, pose encore le rapport dans son introduction.

120 personnes auditionnées

Parmi les membres de la commission d'enquête, douze députés d'opposition - allant de la gauche à l'extrême droite - ont validé le rapport final. Les dix députés macronistes et un de la droite classique se sont abstenus.

La commission d'enquête, lancée il y a six mois, a auditionné 120 personnes dont deux anciens Premiers ministres, Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, ainsi que d'anciens dirigeants d'Uber pour tenter de cerner les agissements d'Uber en France entre 2014 et 2017.

L'affaire a été déclenchée par la révélation des "Uber Files", soit la fuite de 124'000 documents internes recueillis par Mark McGann, ancien lobbyiste pour le compte d'Uber, et communiqués au journal britannique The Guardian.

Selon des éléments mentionnés dans le document par la rapporteure Danielle Simonnet (LFI, gauche radicale), Uber a eu également "34 échanges avec les services du Président de la République entre 2018 et 2022".