"Les menaces de prendre pour cible des navires civils en mer Noire sont inacceptables", a jugé devant le Conseil de sécurité la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

"Nous sommes également inquiets d'informations concernant des mines installées en mer Noire, menaçant la navigation civile", a-t-elle ajouté.

"Le risque que le conflit s'étende en réponse à un incident militaire en mer Noire -- intentionnel ou accidentel - doit être évité à tout prix, vu qu'il pourrait conduire à des conséquences catastrophiques pour nous tous", a-t-elle plaidé, répétant d'autre part les mots du secrétaire général Antonio Guterres qui a "fermement" condamné jeudi les attaques russes contre des ports ukrainiens en mer Noire.

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La Russie a annoncé lundi la fin de sa participation à l'Initiative de la mer Noire permettant l'exportation des céréales ukrainiennes, mettant de fait un terme à cet accord conclu en juillet 2022 entre Moscou, Kiev, Istanbul et l'ONU.

Les autorités russes ont ensuite annoncé qu'elles considèreraient comme une cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire, ports qui ont fait d'autre part l'objet de frappes russes.

Kiev a répondu en mettant à son tour en garde les bateaux se dirigeant vers les ports contrôlés par la Russie.

Prix des céréales déjà à la hausse

"Le fait que la Russie ait mis un terme à sa participation à l'Initiative de la mer Noire, couplée à ses bombardements de ports capitaux, va encore aggraver la crise", a insisté Mme DiCarlo, assurant que l'ONU allait poursuivre ses efforts pour permettre que les céréales ukrainiennes et russes arrivent sur le marché mondial.

"Cette semaine a été une semaine de tristesse et de déception", a renchéri le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.

Mais pour beaucoup des 362 millions de personnes dans le monde qui ont besoin d'aide humanitaire, "ce n'est pas une question de tristesse et de déception, c'est une menace pour leur avenir, l'avenir de leurs enfants, de leur famille", a-t-il insisté, rappelant que les prix des céréales sont déjà repartis à la hausse.

"Ils ne sont pas tristes, ils sont en colère, inquiets, certains vont avoir faim, certains vont être affamés, certains risquent de mourir".