L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est replié à 48,9 en juillet, après 49,9 en juin (chiffre révisé) au plus bas depuis huit mois.

Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique une contraction.

L'économie reste plombée par la mauvaise santé du secteur industriel, où la chute de l'activité s'accélère: l'indice PMI pour l'industrie manufacturière s'est établi à 42,7 (contre 43,4 en juin), au plus bas depuis plus de trois ans.

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De son côté, le secteur des services a connu un net ralentissement de l'activité (à 51,1 contre 52 en juin), au plus bas depuis six mois.

L'inquiétude porte sur la consommation et l'investissement des ménages et des entreprises, freinés par le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), alors même que les craintes relatives aux prix de l'énergie et aux difficultés d'approvisionnement se sont en partie dissipées.

Les nouvelles commandes continuent de reculer à un rythme accéléré, "un environnement de plus en plus défavorable qui devrait conduire les entreprises à réduire davantage leurs volumes d'activité dans les prochains mois", observe S&P Global.

L'assombrissement de la conjoncture et le fort affaiblissement de la demande ont conduit les entreprises à limiter les embauches en juillet, et si l'emploi a continué de progresser légèrement en juillet, c'est à son plus faible rythme depuis début 2021.

Cette demande amoindrie contribue à atténuer encore davantage les tensions inflationnistes: "cela a conduit les industriels à procéder à la plus forte réduction de leurs tarifs depuis le pic de la crise financière mondiale de 2009", note S&P Global.

La détérioration de la conjoncture est particulièrement marquée en France, où l'activité du secteur privé a enregistré son plus fort repli depuis deux ans et demi (à 46,6), s'aggravant dans le secteur manufacturier comme dans les services.

La zone euro est tombée en légère récession l'hiver dernier et la croissance économique s'annonce faible sur l'année 2023, autour de 1%, selon les dernières prévisions officielles.

Malgré son ralentissement, l'inflation en Europe -qui est tombée à 5,5% sur un an en juin- reste très au-delà de l'objectif de 2% que se fixe la BCE, ce qui devrait inciter l'institution à poursuivre ses hausses de taux d'intérêt, au risque de freiner encore davantage l'économie.