Sean Ennis, professeur de politique de la concurrence à l'Université d'East Anglia (est de l'Angleterre), a engagé mardi "une action au nom de plus de 1500 développeurs britanniques d'applications devant le Tribunal d'appel de la concurrence", a annoncé l'universitaire dans un communiqué.
Selon lui, les "30% de 'commission' facturés pour les ventes sur l'App Store" par le groupe privé le plus important du monde sont une "taxe anticoncurrentielle sur l'industrie technologique britannique" et les développeurs du pays "ont aujourd'hui droit à jusqu'à 785 millions de livres de compensation".
Le géant californien est critiqué pour sa rigidité par de nombreux éditeurs et autorités de la concurrence dans plusieurs pays, qui reprochent principalement à Apple de prélever une commission (jusqu'à 30%) sur toutes les recettes réalisées via l'App Store, le magasin d'applications incontournable sur les iPhone pour les développeurs d'applications tierces.
Au Royaume-Uni, le gendarme britannique de la concurrence (CMA) a notamment ouvert en 2021 une enquête sur les pratiques du groupe dans la distribution d'applications, en particulier sur les termes et conditions régissant l'accès des développeurs à sa plateforme.
Le groupe de Cupertino avait annoncé en décembre qu'il allait donner plus de liberté aux développeurs pour fixer leurs prix sur l'App Store.
Contacté par l'AFP, Apple au Royaume-Uni n'avait pas répondu dans l'immédiat.