Cet investissement fait partie d'un nouvel accord-cadre refondant l'alliance Renault-Nissan, présenté en février et dont la version définitive est désormais signée. La finalisation de cet accord devrait intervenir au quatrième trimestre de cette année, selon le communiqué. Nissan s'était engagé en février à prendre jusqu'à 15% du capital d'Ampere, mais le montant n'avait alors pas été précisé. Il s'avère inférieur à ce qui était initialement attendu.

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Cet investissement "complète et renforce l'effort continu de Nissan dans l'électrique en Europe et va permettre de réaliser de nombreuses synergies", s'est félicité le directeur général du constructeur japonais Makoto Uchida, cité dans le communiqué commun mercredi. Nissan disposera par ailleurs d'un siège au sein du conseil d'administration d'Ampere, est-il précisé.

La signature de l'accord définitif entre Renault et Nissan avait été retardée à cause notamment du souci du groupe japonais d'encadrer strictement la future utilisation de ses brevets par Ampere. Les négociations ont aussi été ralenties par des tensions au sommet de Nissan ces derniers mois. Celles-ci ont abouti au départ fin juin de plusieurs membres de son conseil d'administration, dont le directeur opérationnel Ashwani Gupta, qui convoitait la place de numéro un du groupe.

"Les accords qui ont été signés aujourd'hui nous permettent d'aborder le prochain chapitre de l'alliance" Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, a déclaré le président de Renault et de l'alliance Jean-Dominique Senard, également cité dans le communiqué. "Ils renforcent notre partenariat de longue date et maximiseront la valeur pour chaque membre de l'alliance. Ils jettent également les bases d'une nouvelle gouvernance équilibrée, équitable et efficace", a-t-il ajouté.

Comme déjà annoncé, le nouveau pacte comprend un rééquilibrage à terme des participations croisées entre Renault et Nissan, à 15% chacun du capital de l'autre. Le groupe français détient actuellement 43,4% de Nissan, alors que celui-ci ne possède que 15% de Renault.

Le déséquilibre de cette union a été une source récurrente de tensions par le passé, qui avaient atteint leur paroxysme avec l'éviction spectaculaire du grand patron de l'alliance Carlos Ghosn fin 2018, arrêté au Japon pour malversations financières présumées et qui a fui un an plus tard au Liban.