Avec une marge opérationnelle "record" de 9,6% au deuxième trimestre, l'entreprise franco-néerlandaise a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 13,7% par rapport à la même période de 2022, à 7,6 milliards d'euros, dopé par la hausse de la fréquentation et le niveau élevé des prix des billets, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Ces résultats ont été obtenus malgré une capacité en sièges inférieure de 8% à celle de 2019, avant la pandémie. Les compagnies Air France, KLM et Transavia ont transporté 24,7 millions de passagers d'avril à juin, soit 11% de moins que lors de la période correspondante il y a quatre ans.

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Les prix des billets ont bondi depuis l'atténuation de la crise sanitaire, sous l'effet des cours élevés du pétrole, d'une demande repartie en flèche et de capacités contraintes. En avril, selon la Direction générale de l'aviation civile, la hausse des tarifs aériens en France était environ d'un tiers par rapport à 2019.

Coûts en hausse

Mais, malgré l'inflation, qui grignote aussi le revenu disponible des voyageurs, Air France-KLM a dit enregistrer des niveaux de réservations similaires, voire supérieurs à ceux de la même époque de 2022 pour le trimestre en cours - la cruciale période estivale -, ainsi que la fin de l'année. La hausse générale des prix a, en revanche, commencé à avoir des effets sur les coûts unitaires du groupe, qui ont augmenté de 5,6% au deuxième trimestre sur un an, contre seulement 0,7% au premier. Air France-KLM s'attend néanmoins à une baisse du rythme de croissance de ces coûts d'ici à la fin de l'année.

Ils ont amputé de 337 millions d'euros le résultat opérationnel sur un an, annulant les gains obtenus grâce à une facture de carburant moins élevée. Ce bénéfice opérationnel a néanmoins presque doublé par rapport au deuxième trimestre 2022, à 733 millions. Le bénéfice net semestriel part du groupe s'établit pour sa part à 260 millions d'euros, puisque l'entreprise avait subi une perte de 344 millions au premier trimestre, traditionnellement le plus faible de l'exercice.

Air France-KLM, revenu aux bénéfices en 2022 après avoir perdu plus de 11 milliards d'euros pendant la crise du Covid-19 et n'avoir dû son salut qu'à l'intervention des Etats français et néerlandais, a poursuivi son désendettement. La dette nette a, en effet, fondu de 1,4 milliard d'euros depuis fin décembre 2022, à 4,9 milliards. Le groupe est désormais moins endetté qu'en juin 2019 (5,7 milliards).

Le ratio dette nette sur excédent brut d'exploitation (Ebitda), scruté par les investisseurs car il traduit la capacité d'une entreprise à rembourser ses créditeurs, est tombé à 1,2, soit mieux que les prévisions (1,5). La société, qui veut continuer à renforcer son bilan comptable, a annoncé jeudi être entrée en "négociations exclusives" avec le fonds d'investissement Apollo Global Management pour qu'il injecte 1,5 milliard d'euros dans une nouvelle filiale adossée au programme de fidélité Flying Blue.