La Suisse sera particulièrement affectée par le réchauffement climatique, rappelle le président du gouvernement genevois dans un entretien diffusé samedi par Le Temps. "Pour 2 degrés celsius de plus sur la planète, le Plateau suisse en prendra 4", ajoute-t-il, précisant que ses calculs se basent sur les prévisions du GIEC et l'approche baptisée "les jumeaux climatiques".

Selon l'élu écologiste, la ville doit être adaptée à des étés plus chauds, mais avec des hivers qui resteront probablement "rigoureux", en augmentant les espaces verts et en diminuant le bitume. Pour y parvenir, "on va limiter les gouttières des immeubles pour permettre à l'eau de pluie de s'écouler lentement en diffusant sa fraîcheur avant de retourner au sol".

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"L'humain est fait pour s'adapter"

Le ministre écologiste prévoit également un plan d'arborisation de 150'000 arbres. La vieille ville de Genève est "en partie déjà adaptée" à un climat plus chaud, constate M. Hodgers. "C'est lorsqu'on construit ou qu'on rénove qu'il faut y penser".

Du côté des campagnes, le canton de Genève accompagne déjà les paysans et les agriculteurs pour qu'ils s’adaptent, poursuit-il. "Certains se mettent aux oliviers".

La société va pouvoir s'habituer aux nouvelles normes climatiques en Occident, estime M. Hodgers. "L'humain est fait pour s'adapter", note-t-il, soulignant que "des gens vivent heureux dans les Pouilles depuis des millénaires". Mais, pour 15% de la population mondiale, la plus menacée, "cela va devenir intenable. C'est ce qui m'inquiète le plus".