"La Suisse n'encourage pas l'accession à la propriété, même si c'est un mandat constitutionnel", constate M. Neff dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Ces dernières années, les propriétaires ont même été pénalisés fiscalement en raison de la valeur locative, ajoute-t-il.
M. Neff préconise l'adoption d'un droit d'opposition qualifié aux projets immobiliers. "Toute personne soumettant un recours doit être en mesure de prouver un intérêt matériel et pas seulement idéologique".
A ceux qui espèrent l'éclatement de la bulle immobilière pour pouvoir acheter un logement, l'économiste les avertit qu'ils misent sur le faux cheval. "Un crash signifierait que les prix s'effondreraient de deux chiffres en peu de temps. Je ne vois absolument pas ce danger".
La demande est actuellement bien supérieure à l'offre, poursuit-il. "Les prix ne peuvent pas baisser". Il ajoute: "Quiconque trouve quelque chose qui lui plaît et dans ses moyens devrait y aller."