Vers 14H30 (16H30 HEC) le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'envolait de près de 27% à 39,24 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir culminé à 43,545 euros le MWh, un plus haut en près de deux mois.
"L'Asie enchérit pour du GNL", résume Helge André Martinsen, analyste chez DNB interrogé par l'AFP, mentionnant les stocks faibles de GNL du Japon et de la Corée du Sud.
La presse financière fait également état d'une grève potentielle de travailleurs d'installations de GNL en Australie.
La quasi-totalité des employés de production des plates-formes de GNL de North Rankin, Goodwyn et Angel du géant australien de l'énergie Woodside pourraient cesser le travail dès la semaine prochaine, rapporte le quotidien économique australien The Australian Financial Review, et pourraient être rejoints par des employés de Chevron des installations de Wheatstone et Gorgon.
Cette grève potentielle devrait encore "favoriser l'appétit de l'Asie pour des cargaisons alternatives de GNL", les acheteurs asiatiques se reportant ainsi sur le marché européen et entrant "en concurrence avec l'Europe".
Offre norvégienne réduite
Pour les analystes d'Energi Danmark, il s'agit là d'un "signal haussier clair" car l'Europe "pourrait perdre sa part de gaz naturel liquéfié à moins que les prix (du marché européen) n'augmentent également".
"Une offre réduite en provenance de Norvège et des prévisions météorologiques un peu plus chaudes ajoutent à la hausse", ajoutent-ils.
Avec la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen.
Selon M. Martinsen, à partir du 26 août, d'importantes maintenances des installations gazières en Norvège devraient réduire les exportations norvégiennes par gazoduc de plus de 40%.